vendredi 6 février 2009

Végétarisme

J'ai complétement arrêté de manger de la viande en 2009, vous voulez quelques raisons ou explications ?
Voila un extrait du nouvel Obs :

Les bovins ruminent 30% de nos céréales Frères humains, devenez végétariens !

Il suffirait de renoncer à la viande pour soulager la pénurie de grains tout en préservant l'environnement et notre santé


"L'élite intellectuelle dans les pays développés trouve parfaitement normal de s'inquiéter de la surpopulation dans le monde, mais elle oublie toujours un fait. La vraie surpopulation, c'est celle du bétail." L'auteur de ces phrases n'est pas un vachophobe excentrique ou un végétarien fanatique mais l'économiste américain Jeremy Rifkin, auteur, entre deux essais sur le travail ou les nouvelles technologies, du passionnant «Beyond Beef», un essai sur l'impact dévastateur de l'industrie de l'élevage. Surpopulation ? Avec 1,4 milliard de vaches, notre planète croule en effet littéralement sous le bétail : le poids cumulé de tous ces ruminants est supérieur à celui de toute la population humaine avec ses 6 milliards d'habitants ! Et c'est de pire en pire. La production de viande a été multipliée par cinq depuis les années 1950, pour passer à 265 millions de tonnes. Et devrait encore doubler sur les vingt années à venir.
De quoi affoler les experts en alimentation, qui se demandent bien comment la terre pourra nourrir les 3 milliards d'humains supplémentaires de ces prochaines décennies. La concurrence entre les animaux d'élevage et les hommes s'annonce très rude. Car 80% de l'alimentation animale proviennent de cultures qui conviendraient également à la consommation humaine : maïs, soja. A l'ère de l'élevage industriel, nos bêtes accaparent à elles toutes seules 60% de la production mondiale de céréales, soit 670 millions de tonnes ! Un volume qui suffirait amplement à nourrir les 850 millions d'êtres humains souffrant de malnutrition. En fait, d'un point de vue malthusien, la viande n'est pas «rentable». On estime qu'un végétarien consomme en moyenne 180 kilos de grains par an alors qu'un consommateur de viande en gaspille 930 kilos par an. Pour comparer le rendement de diverses spécialités agricoles, les agronomes calculent un taux de conversion alimentaire qui correspond au rapport entre le nombre de protéines consommées et produites. Pour obtenir 1 calorie de poulet, il faut ainsi environ 4 calories de nourriture végétale. Idem pour le porc ou les oeufs. Pour le lait, on grimpe à 8. Et pour le boeuf, à 17, voire bien plus ! En comparaison, la pomme de terre est bien moins gourmande, son taux de conversion n'étant que de 0,46. Et encore, on ne compte pas les besoins en eau : pour produire 100 grammes de boeuf, il faut 25 000 litres d'eau !

Glouton, notre cheptel est aussi expansionniste. Au total, l'élevage et la production des aliments pour le bétail squattent 78% des terres agricoles mondiales, soit 30% de toute la surface du globe, trois fois plus qu'en 1960. «Sur un hectare de terrain, un agriculteur peut nourrir une trentaine de personnes s'il le consacre à la culture de légumes ou de fruits. S'il produit des oeufs ou de la viande, le ratio passe à cinq personnes. Et à beaucoup, beaucoup, moins, s'il ne s'agit que de viande rouge», dit ainsi Bruno Parmentier, auteur de «Nourrir l'humanité» et directeur de l'Ecole supérieure d'Agriculture d'Angers

Des périls verts à quatre pattesLe plus insensé ? C'est que toute cette bidoche est en priorité destinée à 0,1% de la population de la planète, l'infime petite minorité des riches de ce monde. Notre consommation de viande est passée de 30 kilos par personne et par an en 1919 à plus de 100 kilos aujourd'hui. C'est trois fois plus que la quantité préconisée par les organismes de santé. Non seulement notre régime carnivore affame la planète, mais il nous tue aussi par la recrudescence des maladies de «biens nourris» : accidents cardiovasculaires, diabète, obésité...Et pour ne rien arranger, il contribue au réchauffement climatique. Selon un rapport publié en 2006 par la FAO, l'élevage est responsable de 18% des émissions des gaz à effet de serre. Soit plus que le secteur des transports ! Avec leurs flatulences chargées de méthane, leurs tonnes de fumier gorgé de gaz hilarant, le fameux NO2 également des plus nocifs, sans compter les émissions d'ammoniac synonymes de pluies acides et leurs déjections qui polluent les nappes phréatiques, nos charmants bovins sont des périls verts à quatre pattes. L'extension de leurs pâturages fait des ravages. En Amérique centrale, 20% des zones sylvestres ont déjà été ratiboisées. Et c'est encore pire au Brésil, où 38% de l'Amazonie ont été sacrifiés pour les bovins. Une déforestation qui s'accélère avec les immenses plantations de soja destinées à nourrir nos vaches, toujours elles. Mon royaume pour une entrecôte

Doan Bui
Le Nouvel Observateur

lien utile :
PeTA : pour un traitement éthique des animaux

4 commentaires:

Eve-Catherine a dit…

Bravo !!! Je ne suis pas encore rendu-la , mais je te félicite .

Philippe a dit…

pourquoi pas encore, tu comptes t'y mettre ?

Toutarmonie a dit…

Moi ca fait 3 ans que je suis VRAIMENT végétarienne... et je me sens tellement bien!!!! J'ai remarqué également que l'hiver, je ne suis plus enrhumée non plus et que mon système immunitaire ne s'en porte que mieux. Normal finalement, quand on sait tout ce qu'on fait bouffer aux animaux (hormones, médicaments,...)
J'ai dis végétarienne, pas végétalienne. Je n'ai pas coupé de mon alimentation les produits laitiers (le lait oui, nous buvons du breuvage de soya biologique) donc fromages et oeufs font partie de notre frigo. Mais je regarde du côté bio... pas les oeufs provenant de l'élevage des poules en prisons!!!

Bravo! Merci pour toi... tu seras le premier à en retirer des bénéfices. Et merci pour les animaux et tout ce que l'élevage en masse crée...

Une conscience qui s'élargie passe inévitablement (quand nous sommes prêts évidemment) par une action concrète dans nos vies. Question de cohérence!

Et pour ceux qui ne s'en sentent pas encore capables, mais qui en auraient envie, je vous suggère d'y aller graduellement et de retirer la viande la "pire" pour notre organisme: le porc (cochon). Pas à cause du gras, mais parce que lorsque le cochon a peur, il sécrète un truc vraiment pas bon et ca se retrouve tout droit dans la tranche de bacon, de jambon ou l'escalope de porc. Ensuite, le veau... si vous regardiez comment ils sont élevés durant leur courte vie afin de demeurer tendres... vous n'oseriez plus y toucher! Sur ce sujet, voir le documentaire Earthlings dont je parle sur mon blog mais dont a parlé également Mr. Klean.

:-))) Bientôt, très bientôt, je mettrai sur mon blog des recettes végé et une liste de ce que pourrait être la première épicerie végé!

Philippe a dit…

Merci pour tes conseils et encouragements.
Avec ton recul, Si tu as des astuces, des recettes, je suis preneur bien entendu.
A bientôt pour tes recettes Végé alors ....

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