La Clarence polluée à partir de Lapugnoy
jeudi 30.07.2009, 04:46 - La Voix du Nord
Pompiers, techniciens de Veolia et d'Artois Comm. et élus punéens étaient sur le site hier matin.
| COLÈRE |
La rivière la Clarence a été victime d'une pollution partie, aux premières du jour hier matin, de la station d'épuration de Lapugnoy. Un acte criminel semble être à l'origine de l'incident qui a eu des conséquences sur l'environnement. PAR STÉPHANE DEGOUVE
bruay@info-artois.fr Les premiers Punéens à avoir vu la Clarence se colorer de rouge s'en sont aperçus vers 5 heures. Une pollution qui venait de la station d'épuration d'Artois Comm. implantée sur la commune. « Nous on a constaté ça à 8 heures », explique Gérald Saboureau, directeur adjoint de l'agence bruaysienne de Veolia eau qui exploite la station propriété de la communauté d'agglomération. Sur place, un liquide rougeâtre est encore bien présent au sol ainsi que de la boue. Sur une zone délimitée par les sapeurs-pompiers de l'unité de risques technologiques dirigée hier par le capitaine Moynier. Dès l'incident constaté, tout a été fait pour arrêter le déversement dans la Clarence voisine. Mais une vingtaine de mètres cubes étaienta priori déjà partis dans l'eau.
Un acte de malveillance ?
« Il y a eu un déversement de boues, déjà traitées de manière naturelle, et de chlorures ferriques. On s'en sert pour oxyder les boues et améliorer la coagulation. C'est un produit qu'on trouve régulièrement dans le traitement des eaux usées mais qui n'est pas fait pour être déversé en milieu naturel » ajoute Gérald Saboureau qui assure que ce produit n'a pas pu se déverser tout seul. « C'est un produit corrosif qui est stocké dans des cuves sécurisées. On n'écarte pas un acte de malveillance : les cuves ne s'ouvrent pas toutes seules... Sur les cuves des boues, la vanne a aussi été manoeuvrée ».Ce qui met le maire Alain Delannoy en colère : « Je souhaite que toute la lumière soit faite là-dessus. Le risque zéro n'existe pas mais si c'est volontaire, je dis pollueur égal payeur ! Il y a un préjudice pour l'environnement, pour la commune, pour les pêcheurs... ». Une plainte devait être déposée par la mairie ainsi que par Veolia. Mais sans attendre leur enregistrement, les policiers marlésiens étaient sur place hier avec les spécialistes techniques et scientifiques.
Les sapeurs-pompiers ont alerté les administrations et usagers de la rivière (comme la pisciculture de Robecq) en aval pour limiter les dégâts sur la faune le long du parcours. Mais des répercussions jusque dans le Nord étaient redoutées. Beaucoup de poissons n'ont pas résisté à cette pollution. Car impossible d'arrêter ce produit soluble dans l'eau... Quant aux boues, elles vont disparaître naturellement dans les jours à venir, sans conséquence sur l'environnement.
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