lundi 21 février 2011

les Véritables ingrédients d'une " tarte aux cerises"


Voici la liste des produits chimiques utilisés pour la fabrication d’une tarte aux cerises de supermarché, depuis le champ de blé jusqu’à l’usine agro-alimentaire. Bon appétit !

1. Histoire de la Pâte

Pour obtenir la farine, les grains de blé ont été enrobés d’un fongicide avant semis.
Pendant sa culture, le blé a reçu :

> de 2 à 6 traitements de pesticides selon les années,
> 1 traitement aux hormones pour raccourcir les tiges afin d’éviter la verse et 1 dose importante d’engrais : 240 kg d’azote, 100 kg de phosphore et 100 kg de potassium (à l’hectare, tout de même !)

- Le blé moissonné, dans le silo, après récolte, les grains sont :
> fumigés au tétrachlorure de carbone et au bisulfide de carbone, puis arrosés au chlopyriphosméthyl.

- Pour la mouture, la farine reçoit :
> du chlorure de nitrosyl,
> puis de l’acide ascorbique, de la farine de fève, du gluten et de l’amylase.

- Ensuite, il faut faire lever la pâte. La poudre levante est :
> traitée au silicate de calcium et l’amidon est blanchi au permanganate de potassium.

- Pas de pâte sans corps gras. Ceux-ci reçoivent :
> un antioxydant (pour éviter le rancissement) comme l’hydroxytoluène de butyl
> un émulsifiant type lécithine.

2. Histoire de la Crème

La crème sur laquelle vont reposer les cerises se fait avec des oeufs, du lait, et même de l’huile.
Les œufs proviennent d’un élevage industriel où les poules sont nourries avec des granulés contenant des :

> antioxydants (E300 à E311),
> arômes,
> émulsifiant : alginate de calcium,
> conservateurs : acide formique,
> colorants : capsanthéine,
> agents liants : lignosulfate
> et enfin des appétants : glutamate de sodium, pour qu’elles puissent avaler tout ça.

Elles reçoivent aussi
> des antibiotiques, bien entendu,
> et surtout des anticoccidiens.

- Les oeufs, avant séchage, reçoivent :
> des émulsifiants,
> des agents actifs de surface comme l’acide cholique
> et une enzyme pour retirer le sucre du blanc.

- Le lait provient d’un élevage industriel où les vaches reçoivent une alimentation riche en produits chimiques :
> antibiotiques : flavophospholipol (F712) ou monensin-sodium (F714)
> antioxydants : ascorbate de sodium (F301), alphatocophérol de synthèse (F307), buthyl-hydrox-toluène (F321) ou éthoxyquine (E324),
> émulsifiants : alginate de propylène-glycol (F405) ou polyéthylène glycol (F496),
> conservateurs : acide acétique, acide tartrique (E334), acide propionique (F280) et ses dérivés (F281 à E284),
> composés azotés chimiques : urée (F801) ou diurédo-isobutane (F803),
> agents liants : stéarate de sodium,
> colorants : F131 ou F142
> et enfin des appétants (pour que les vaches puissent manger tout ça), comme le glutamate de sodium.

- Les huiles, quant à elles, ont été :
> extraites par des solvants comme l’acétone,
> puis raffinées par action de l’acide sulfurique,

- puis lavage à chaud,
> neutralisées à la lessive de soude,
> décolorées au bioxyde de chlore ou au bichromate de potassium
> et désodorisées à 160°C avec du chlorure de zinc.
> Enfin, elles ont été recolorées à la curcumine.

- La crème de la tarte, une fois fabriquée, reçoit des arômes et des stabilisants comme l’acide alginique (E400).

3. Histoire des Cerises (complété d’après des éléments de "Aromatherapie" Jean Valnet 1990, Maloine)

Les cerisiers ont reçu pendant la saison entre 10 et 40 traitements de pesticides selon les années. Les cerises sont :
> décolorées à l’anhydride sulfureux
> et recolorées de façon uniforme à l’acide carminique ou à l’érythrosine.
> Elles sont plongées dans une saumure contenant du sulfate d’aluminium
> et à la sortie, reçoivent un conservateur comme le sorbate de potassium (E202).
> Elles sont enfin enduites d’un sucre qui provient de betteraves qui, comme les blés, ont reçu leur bonne dose d’engrais et de pesticides.

- Ce sucre est extrait par :
> défécation à la chaux et à l’anhydride sulfureux,
> puis décoloré au sulfoxylate de sodium,
> puis raffiné au norite et à l’alcool isopropylique.
> Il est enfin azuré au bleu anthraquinonique.

Par ces traitements, les cerises ayant donc perdu tout leur goût, il est nécessaire d’ajouter un parfum artificiel alimentaire. Ce parfum est une recréation synthétique du goût et de l’odeur à partir d’éléments artificiels issus de la chimie du pétrole aux prix de revient extrêmement faibles- par économie d’échelle - en comparaison du parfum naturel de fruit.
L’exemple développé est ici la cerise, mais de tels composés servent à recréer aussi bien des parfums artificiels de fraise, d’ananas, de framboise, de miel, de caramel, de muguet.. etc.
Le parfum artificiel de cerise se compose donc des molécules synthétiques (donc à la stéréochimie inversée) suivantes :

> acétate d’ethyle acéthyl
> méthylcarbinol butyrate
> d’isoamyle caproate
> d’ethyle caprylate
> d’isoamyle caprate
> d’éthyle butyrate
> de terpenyle geraniol butyrate
> de geranyl – acétylacétate
> d’ethyle heptanoate
> d’ethyle aldéhyde benzoique
> aldéhyde p-toluique
> vanilline
> essence artificielle d’amande amère SAP
> essence artificielle de girofle Bourbon
> essence artificielle de cannelle Ceylan
> essence authentique (enfin !) de lie de vin

Ce texte, consacré à "la tarte aux cerises de supermarché" a été rédigé par Claude Bourguignon, un ingénieur agronome qui travailla à l’INRA, avant de quitter l’honorable maison pour cause de désaccord.
Spécialiste de la microbiologie des sols, c’est lui qui démontra, pour la première fois, que les sols cultivés à grand renfort d’engrais chimiques et de pesticides, étaient biologiquement ... morts. Tout ce qui fait la vie, et donc la qualité des terres, à savoir les populations microbiennes et fongiques, est détruit par les produits chimiques, conduisant à une perte des nutriments et à l’érosion des sols.
Membre de la Société américaine de microbiologie - en France, il n’y a plus aucune chaire de microbiologie des sols, y compris à l’INRA ! - Claude Bourguignon a créé avec sa femme le Laboratoire d’analyse microbiologique des sols, qui intervient dans de nombreux pays, pour aider les agriculteurs à retrouver la fertilité de leurs sols.
Consommer biologique et écologique, c’est non seulement se préserver mais c’est surtout préserver la planète.
Qu’allons-nous laisser à nos enfants ?
Quels exemples nous leur donnons ?

Donnons le bon exemple : favorisons les produits locaux qui respectent l’environnement (marchés, magasins spécialisés, réseaux de consommateurs...)
Mais cela ne s’arrête pas à l’alimentation ; consommons intelligent, local et écologique en achetant des produits équitables, qui respectent l’environnement et les hommes. Nous pouvons choisir à 100% des produits écologiques et responsables pour tous nos besoins quotidiens et autres car ils existent dans tous les domaines ... et recyclons.

Notre pouvoir est dans nos choix de consommation ... soyons consom’acteurs responsables !

Faites suivre ! Merci. Et bon appétit !

http://robin.blog.arte.tv/category/notre-poison-quotidien/
Marie-Monique Robin.

4 commentaires:

Joël a dit…

Ho oui, que l'on va faire suivre !

Toutarmonie a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Philippe a dit…

Hier, j'ai mangé des soufflets aux poireaux de la ferme d'en face, ce soir une soupe de carottes de la ferme d'en face
Et un yogourt maison à la chicorée (dosage a revoir car trop écoeurant)

> merci Joël

marie a dit…

c'est hallucinant tous les produist chimiques
il est temps que tout le monde prennent conscience de ce qu'on mange et que notre façon d'acheter change
j'ai vu le reportage hier soir sur les pesticides et je compte bien regarder le prochain reportage le 15 mars

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